Depuis très longtemps j’ai une attirance pour ces boutiques abandonnées que l’on trouve souvent dans les villages et les petites villes de province. Figées dans le temps, elles sont le témoignage d’une époque (pas si lointaine…), d’un mode de vie, d’un style architectural. Leur porte close au rideau baissé exerce sur moi une grande fascination, l’envie de passer de l’autre côté pour retrouver l’animation qui y a régné quelques dizaines d’années plus tôt…
Malheureusement (ou heureusement pour le dynamisme de la ville), elles ne sont pas éternelles et disparaissent au fil du temps pour être rénovées, remplacées par une chaîne de téléphonie, un vendeur de pizza, une agence d’intérim, etc…
J’ai passé mon enfance dans une de ces arrière-boutique: mes parents tenaient une graineterie-animalerie. J’ai encore en tête le carrelage à minuscules carreaux, la balance à poids avec laquelle je jouais, les bagues pour pigeons de toutes les couleurs je me mettais aux petits doigts, l’odeur des graines et de la sciure, la première machine à carte bleue (qui prenait juste l’empreinte de la carte avec un papier carbone), l’amitié et la solidarité qui régnait entre tous les commerçants de cette rue, et encore tout un tas de souvenirs qui expliquent peut-être cette fascination. La graineterie est devenue depuis longtemps une agence d’intérim, mais ils ont gardé le carrelage vintage, seul vestige de cette époque….
J’ai donc eu envie de commencer à les répertorier et surtout les peindre à l’aquarelle pour en faire ma propre collection. Je ne sais pas encore ce que je vais en faire, mais dès que je croise une de ces vitrines abandonnées, je la photographie pour la dessiner ensuite.
Si vous voulez m’aider dans mon inventaire, n’hésitez pas à m’envoyer les photos des boutiques qui se trouvent sur votre chemin (par mail: contact@melanievoituriez.com). Promis, je vous montrerai le résultat de mon travail !
Quelle jolie idée! Je ne manquerai pas de penser à vous lorsque j’en croiserai. Les boutiques d’ “avant” étaient charmantes, et je suis toujours chagrinée quand j’en vois une qui est en train de se faire casser pour ” rénovation”…. Je ne comprends pas pourquoi les nouveaux occupants ne conservent pas le plus possible ce qui existe. Je vois quelques vieux magasin dans ma petite ville, dans leur jus, mais ils n’ont plus d’inscription sur la façade, plus d’enseigne, rien… Je viens de découvrir votre IG,( parce que je visite chaque jour celui de Maison Bastille) et dans la foulée le blog, la boutique…, bon ça fait plus d’une heure que je traîne chez vous et j’aime beaucoup! votre talent me fait rêver. Anne